Philosophie

«Les espaces publics sont avant tout des espaces habitables, des lieux de vie sociale. Le traitement d’une place, d’une entrée de ville, d’un mail ou d’une rue n’est pas une œuvre d’art ni une affiche publicitaire. Sa réussite, hormis ses qualités plastiques, dépendra de la pertinence de ses usages. Un espace public se doit d’être adapté à la population et aux différentes fonctions qu’il est supposé accueillir: marché, flânerie, commerce, détente, jeux, fêtes, stationnements, rencontres.» 

Pascal Dutertre, architecte


Qualité paysagère, durabilité, fonctionnalité

Loin des poncifs attribués à leur profession, Alban Carron et Florent Lièvre revendiquent une approche responsable, cohérente et durable pour des projets sur mesure, où l’identité du site prime sur celle du créateur.

«Le paysage, disait le poète québécois Jean Royer, c’est l’âge d’un pays quand nous y sommes.» Un âge que l’on peut lire comme on le fait sur un visage, et dont la beauté n’est question ni de mode, ni d’une quelconque équation, mais d’une certaine forme de vérité.

En perpétuelle recherche de celle-ci, Pass-age nourrit ses réflexions et ses actions de quelques principes :

- Oui, fonctionnalité, confort, sécurité et qualité paysagère sont compatibles

- Le changement climatique est un défi vital, et non un complot scientifique

- La durabilité n’est pas une option, c’est une nécessité

- Fonctionnalité, multifonctionnalité : qui dit espace public dit… public

- Si on rencontrait les futurs usagers ?

- Chaque lieu a ses singularités, à nous d’en faire des qualités paysagères

- L’eau en général a toute notre attention, sous toutes ses formes

- La mobilité vit sa révolution. La connaître c’est l’intégrer au mieux

- Clarifier oui. Surcharger non.

- Avant notre arrivée, chaque site sur lequel nous travaillons avait une histoire, une atmosphère, parfois des ressources naturelles, souvent des usagers, il se peut même qu’il entamait une forme d’évolution… Nous ne saurions l’ignorer.

- Il n’y a pas de petit projet, seulement de petits budgets. Et on sait faire avec.

+ Développement durable

  • Réagir face aux dérèglements climatiques en se questionnant sur la place de l‘arbre, la gestion des eaux pluviales.
  • Assurer une gestion intégrée et durable de la ressource hydrique.
  • Adopter les nouvelles façons de composer la ville, en renforçant la présence de l’eau et de la nature.
  • Protéger et promouvoir la biodiversité.

+ Territoire

  • Partir du territoire et des figures paysagères pour développer une stratégie spécifique trouvant le juste équilibre entre espaces libres et espaces construits.
  • Penser des structures paysagères multifonctionnelles – corridors, franges, parcs, forêts – pour répondre aux enjeux climatiques et écologiques des territoires.
  • Valoriser l’échelle locale et favoriser une logique de proximité porteuse de nouvelles formes de production et d’habitat.
  • Encourager l’épanouissement du territoire par la proposition d’un urbanisme participatif et créatif fait de recherches, d’expérimentations et d’applications concrètes sur le terrain.
  • Repérer, lire puis souligner la nature du site pour renforcer ses potentialités.
  • Penser les modalités de déplacement de demain et établir des connexions, des passages, des ponts, des liens pour articuler les échelles locales et territoriales.

+ Espaces publics

  • Relever précisément et sensiblement l’existant dans ses formes, sa structure et ses espaces pour l’adapter aux nouveaux besoins.
  • Comprendre la valeur patrimoniale du site en le situant dans un contexte.
  • Penser le projet à travers un processus de co-construction en impliquant les habitants et en croisant les compétences des divers acteurs professionnels.
  • Considérer les grandes entités paysagères – cordons bocagers, hydrographie, topographie – pour structurer, accompagner les connexions et offrir un maillage d’espaces publics cohérent.
  • Promouvoir les espaces libres en tant que partie intégrante du tissu urbain.
  • Travailler le sol et favoriser les dynamiques végétales, la gestion des eaux pluviales.

+ Démarche participative

  • Impliquer les habitants dans le processus de fabrication du projet pour cultiver, encourager et partager leur regard.
  • Connaître les usagers, leurs pratiques et leurs attentes, grâce à une enquête approfondie.
  • Définir et localiser les besoins de création nouvelle mais aussi d’équipements spécifiques.
  • Ré-envisager la rue en tant qu’espace partagé, de convivialité et laisser part aux espaces libres, non construits, pour inviter les riverains à s’approprier les lieux.
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